Un jour, une personnalité - (c) Schoolly - 2015

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Zaphale
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Re: Un jour, une personnalité - (c) Schoolly - 2015

Message par Zaphale » ven. 11 sept. 2020 18:23

@manie, :larmes: :larmes: :larmes:
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xs4u, ben dis toi que même si on oublie un cœur, on t'aime quand même et si tu en oublies, on t'en voudra pas :lapbisous:
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manie
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Re: Un jour, une personnalité - (c) Schoolly - 2015

Message par manie » sam. 12 sept. 2020 23:41

Zaphale a écrit: ven. 11 sept. 2020 18:23 @manie, :larmes: :larmes: :larmes:
:larmes: ... Beurk Le temps qui passe ...

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@Zaph, :amities:
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Message par JiDé » dim. 13 sept. 2020 09:56

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Diana Rigg
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Diana Rigg s’est éteinte à l’âge de 82 ans, jeudi 10 septembre. - © REX/Shutterstock - The Guardian


©REUTERS
Sylvestre Sbille
10 septembre 2020 19:47

De Chapeau melon et bottes de cuir à Game of Thrones, l'inimitable Diana Rigg a marqué les générations. L'actrice, passée par le théâtre mais aussi par le grand, comme le petit écran, est décédée à l'âge de 82 ans.

Elle avait la classe, Diana Rigg. Cette classe britannique inimitable, dont Emma Thompson est l’héritière, cette ironie dans l’œil, cette aisance. Et toute la culture que l’on devine dans le regard, dans les manières, dans l’esprit.

Mais pour servir de support à l’esprit, il y avait aussi un corps, capable de chausser les fameuses "bottes de cuir", et de courir dans la campagne du Devon à la poursuite des méchants. Et des imbéciles qui n’avaient pas la chance d’être nés comme elle sous le signe de la décontraction, de l’humour, du mystère, de la beauté.

Ses titres de gloire furent nombreux, outre celui d’avoir incarné la célèbre Emma Peel des "Avengers" aux côtés de John Steed (signalons aux non fans de la série le jeu de mot sur Appeal). Le dernier en date: elle fut l’aïeule du clan Tyrell (Dame Olenna), dans "Game of Thrones". Sous le voile bleu ciel et la drôle de coiffe, le visage intelligent, c’était elle.





Elle faisait également partie des James Bond girls, elle interprétait le rôle de la femme de l’agent secret dans le 6e opus de la série, Au service secret de sa majesté. Sa carrière ne s’est pas arrêtée aux années 60 et elle a incarné de nombreux rôles au cours des années. Anoblie par la reine Elizabeth II en 1990, elle est apparue dans de nombreuses productions de la BBC mais aussi au théâtre. Elle fait aussi une apparition remarquée en 2013, dans la série culte Doctor Who, dans le rôle de la diabolique Mrs Gillyflower, un rôle écrit spécialement pour elle.

Dans Game of Thrones, Diana Rigg incarnait la redoutable Olenna Tyrell. - © Rex Features


"On Her Majesty's Secret Service" (1969) - starring: George Lazenby, Diana Rigg, Telly Savalas


Avec du retard, à la suite du post de manie, c'est avec peine que je pense à cette actrice que fut Diana Rigg, des souvenirs inoubliables dans Chapeau melon et bottes de cuir, une certaine odeur des années 60 et du gamin que j'étais, pour finir bien plus tard avec Game of Thrones, merci Madame Diana Rigg de ces bons moments que vous nous avez donnée.
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Message par JiDé » jeu. 24 sept. 2020 10:44

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Juliette Gréco
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Juliette Gréco est décédée ce mercredi à 93 ans entourée des siens dans sa maison de Ramatuelle (Var), a annoncé sa famille.

Née le 7 février 1927 à Montpellier, Juliette Gréco monte à Paris dans sa jeunesse avec sa mère et sa sœur Charlotte. Elle devient petit rat à l’Opéra de Paris, avant d’entrer dans la Résistance, entraînée par sa mère. Capturées, sa mère et Charlotte sont envoyées au camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne), tandis que l’adolescente échappe à la déportation en raison de son jeune âge. Elle est emprisonnée à Fresnes (Val-de-Marne), d’où elle est libérée en 1942.
La vie à Saint-Germain-des-Prés

Alors âgée de 15 ans et sans famille – sa mère et sa sœur ne reviendront d’Allemagne qu’en 1945 – elle trouve refuge chez Hélène Duc, une amie de sa mère résidant à Paris, non loin du quartier de Saint-Germain-des-Prés. Elle y découvre la vie culturelle et intellectuelle parisienne, ainsi que la politique, avec les Jeunesses communistes.

Poussée par Hélène Duc, Juliette Gréco prend des cours d’art dramatique et joue dans plusieurs pièces de théâtre à partir de 1946. Celle que l’on surnomme « la Muse de Saint-Germain-des-Prés » décide de se lancer dans la chanson et interprète, en 1960, « La Rue des Blancs-Manteaux », un texte du philosophe Jean-Paul Sartre, mis en musique par le compositeur Joseph Kosma. Sa carrière dans la musique est lancée. Dès 1951, elle est récompensée du Prix de la Sacem pour «  Je hais les dimanches ».

La jeune femme n’abandonne pas pour autant la comédie. En 1953, elle joue dans le film « Quand tu liras cette lettre », de Jean-Pierre Melville. Dans la foulée, Juliette Gréco met le cap vers les États-Unis. Sur le tournage de « Le Soleil se lève aussi », d’Henry King, en 1957, elle rencontre Darryl Zanuck, grand producteur américain, avec qui elle aura une relation agitée. Elle tourne dans plusieurs de ses productions, mais revient en France au moment de leur séparation.

Elle se remet à la chanson et réinterprète les titres de nouveaux talents, tels que Jacques Brel, Léo Ferré ou Serge Gainsbourg. Sa reprise de « Jolie Môme », de Ferré, en 1961, est l’un de ses titres les plus connus.

La chanson « Déshabillez-moi », écrite par Robert Nyel, avec qui elle a souvent collaboré, sort en 1967. Ce morceau, destiné à l’origine à une stripteaseuse, devient l’un de ses plus grands succès. Juliette Gréco enchaîne alors les albums et les tournées, en France comme à l’étranger.
Tournée d’adieux

En 1984, la chanteuse est faite Chevalier de la Légion d’honneur par Laurent Fabius, alors Premier ministre. Les Victoires de la musique lui remettent, en 2007, une Victoire d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

Juliette Gréco démarre, début 2015, une tournée d’adieux, avec l’envie de passer dans toutes les villes qui ont marqué sa carrière. Mais en mars 2016, elle est victime d’un AVC dans un hôtel lyonnais, où elle faisait étape avant un concert en Alsace. Hospitalisée, elle est contrainte de mettre sa tournée en pause.


Source: Le Progrés




Une génération s'éteint, elle en faisait partie, des chansons me reviennent à la tête, c'était du temps ou les paroles sentaient bon, vous savez, quand le matin avant de partir à l'école, on prenait le café au lait avec la tartine croquante avec du beurre, cette odeur du matin, cette empreinte, pour moi gosse, c'était aussi cela Juliette Gréco, Respect Madame Greco.
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Message par JiDé » mar. 22 déc. 2020 14:59

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Claude Brasseur
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Issu d’une dynastie d’acteurs, le comédien a joué dans une centaine de films, dont les comédies populaires « Camping » et « La Boum », ainsi que dans de nombreuses pièces de théâtre. L’acteur, qui a reçu deux Césars, est décédé ce mardi à l’âge de 84 ans.

Par Jean-Luc Douin - Le Monde
Publié le 22 décembre 2020 à 14h57, mis à jour hier à 05h38

Plus de cent films à son actif, et le souci perpétuel de s’effacer derrière ses rôles. « Je n’aime pas parler de moi, disait-il. Ce n’est pas un sujet passionnant. Le travail d’une vie consiste à préciser la marge entre ce que l’on veut et ce que l’on peut. » Modeste, pudique, considérant son métier comme un jeu plutôt qu’un labeur, déterminé à se penser comme « un artisan qui appartient à un collectif », le comédien Claude Brasseur est décédé mardi 22 décembre à l’âge de 84 ans, a annoncé son agent à l’AFP.

« Claude Brasseur est décédé ce jour dans la paix et la sérénité entouré des siens. Il n’a pas été victime du Covid. Il sera inhumé à Paris dans le respect des règles sanitaires et reposera aux côtés de son père, au cimetière du Père-Lachaise à Paris », a annoncé Elisabeth Tanner, à la tête de l’agence Time Art.


[+] à lire
« Brasseur Père et Fils, Maison fondée en 1820 » : le sous-titre du livre de mémoires qu’il publie en 2014 (Merci !, Flammarion) souligne l’importance à ses yeux d’avoir appartenu à une dynastie. De son vrai nom Claude Espinasse, celui qui devient populaire en incarnant Vidocq pour la télévision au début des années 1970 aura donc hérité d’un pseudonyme familial.

Le premier Brasseur fut Jules Dumont, commis gantier à la Chaussée d’Antin reconverti aux planches, acteur comique et fondateur du Théâtre des Nouveautés. Son fils Albert lui succède, porté sur l’opérette, qui épouse une certaine Germaine, bientôt vedette du Théâtre du Palais-Royal, et si complice avec un certain Georges Espinasse, hallebardier de la troupe de Sarah Bernhardt, qu’elle donne naissance à Pierre, l’inoubliable prince des histrions à verve truculente, le séducteur sûr de lui qui aborde Arletty au début des Enfants du paradis de Marcel Carné : « Ah, vous avez souri ! Ne dites pas non, vous avez souri… »

Claude Brasseur était le fils de Pierre (et de cette autre star que fut Odette Joyeux, l’héroïne boudeuse du Mariage de Chiffon et de Douce, de Claude Autant-Lara). Il était aussi le père d’Alexandre, avec lequel il est monté sur scène en 2007 dans Mon père avait raison, de Sacha Guitry, et qui a évoqué son grand-père en 2016 sur la scène du Petit-Saint-Martin, dans Brasseur et les Enfants du paradis.
Lire aussi « Un géant », « un de nos grands et solides comédiens »… Le monde de la culture pleure la mort de Claude Brasseur
L’enfance, un souvenir douloureux

Né à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 15 juin 1936, il grandit entouré de têtes couronnées, Malraux, Jouvet, Sartre, Casarès… parmi lesquelles un ami de son père nommé Ernest Hemingway, qui est son parrain. Mais l’évocation de son enfance sera toujours douloureuse : ses parents ne s’occupent pas de lui. « Je n’ai aucun souvenir de ma vie avec eux et je dois dire que je m’en fous. » Ces parents égocentriques vont se séparer très vite, Odette Joyeux conservant un tel mauvais souvenir de Pierre Brasseur qu’elle en voudra à son fils d’adopter son pseudo.

« Tu ne peux pas rester journaliste avec un nom pareil, il faut que tu sois acteur ! » la comédienne Elvire Popesco

En pension, Claude Brasseur côtoie Philippe Noiret, Jean-Jacques Debout, et Jacques Mesrine. Peu porté sur les études, qu’il abandonne en classe de 2de, le gamin n’ose pas avouer qu’il a envie d’être acteur. Grâce à son père, le voilà journaliste à Paris Match, assistant du photographe Walter Carone. C’est en allant interviewer Elvire Popesco, reine du boulevard, qu’il voit son destin basculer : « Tu ne peux pas rester journaliste avec un nom pareil, lui dit la comédienne. Il faut que tu sois acteur ! » Et celle qui vient d’acheter le Théâtre de Paris lui signe illico un contrat, pour qu’il interprète, en 1955, trois rôles dans le Judas de Marcel Pagnol qu’elle s’apprête à monter : charpentier, apôtre et frère de Judas, avec fausse barbe. Après cela, Claude Brasseur entre au Conservatoire, tout en commençant à jouer au cinéma. En 1959, dans Rue des prairies, de Denys de La Patellière, il est le fils de Jean Gabin et coureur cycliste sur piste.

Fidèle lecteur de L’Equipe, Claude Brasseur aurait pu embrasser une carrière de sportif. Tenté par le vélo au point de s’entraîner avec le futur vainqueur du Tour de France Stephen Roche, il a été deux fois champion de France de bobsleigh (victime en 1963 d’un grave accident un avant les Jeux olympiques d’Innsbruck), il remporte le Paris-Dakar en 1983 comme copilote de Jacky Ickx, et joue au football dans l’équipe folklorique des Polymusclés. Mais la tradition familiale va éloigner ce grand bourru des terrains sportifs.

Pierre et Claude se côtoient sur le plateau des Yeux sans visage, de Georges Franju (1960), de Lucky Jo, de Michel Deville (1964), où le vrai père joue un père fictif. Séquence émotion post mortem dans Les Acteurs, de Bertrand Blier (2000), où Claude Brasseur joue le rôle de… Claude Brasseur : son téléphone sonne dans la rue, c’est Pierre Brasseur qui l’appelle, puis qui lui passe Bernard Blier… ; Claude refile son portable à son metteur en scène, Bertrand. Sur le plan affectif, les deux hommes se sont ratés, mais Claude respectera toujours la carrière de son géniteur : « Mon père est mort ? Je ne sais pas, je l’ai vu hier soir à la télé ! »
Personnages emblématiques

« Si tu cherches à me ressembler ou à ne pas me ressembler, tu risques de fuir ta véritable nature et de devenir un acteur bâtard », lui avait dit ce père disparu. Message reçu. Claude sera lui-même, avec son accent de titi parisien, et s’il ne peut renier cette voix rauque, le timbre vibrant si légendaire de l’ogre paternel, il prêtera plutôt son visage à des personnages emblématiques (Rouletabille dans Le Mystère de la chambre jaune, de Jean Kerchbron, Vidocq pour treize aventures orchestrées par Marcel Bluwal, Sganarelle pour le Don Juan avec Michel Piccoli à la télévision, Maupassant, le Georges Dandin de Molière ou le Leopold Trepper de L’Orchestre rouge au cinéma, Joseph Fouché dans Le Souper et Clemenceau dans La Colère du Tigre au théâtre). Ou bien il s’effacera derrière ses personnages, privilégiant l’attrait des rencontres humaines et professionnelles au critère de l’importance du rôle.

Claude Brasseur est tout sauf vaniteux. Ce n’est pas sans émotion qu’il endosse le personnage d’avocat véreux et maître chanteur dans Une belle fille comme moi, en 1972, parce que François Truffaut lui demande de revêtir un smoking, le même que celui porté par son père dans Les Portes de la nuit, de Marcel Carné. Ou qu’il se fait grimer comme le fut Pierre Brasseur interprétant Othello dans Josepha, de Christopher Frank, en 1981, jouant un acteur de théâtre dans la dèche et la déconfiture conjugale.

Ses rôles, il les choisit au feeling, sans jamais se poser « la question de la reconnaissance »

Il remporte ses deux Césars avec humour (« Depuis le temps qu’on me dit de me faire un prénom ! ») et humilité (« La popularité n’est pas un critère de qualité »). Le premier, en 1977, honore son interprétation de l’un des quatre copains d’Un éléphant ça trompe énormément, d’Yves Robert : il n’a accepté le rôle qu’à condition de donner à cet homosexuel l’allure d’un hétérosexuel, de ne « pas jouer les grandes folles ». Le second, en 1980, consacre le succès de La Guerre des polices, de Robin Davis, où il est un commissaire traquant un ennemi public.
Aucun plan de carrière

A cette époque, il oscille volontiers du flic (Une affaire d’hommes, de Nicolas Ribowski, La Crime, de Philippe Labro, Dancing Machine, de Gilles Béhat) au bandit (Un cave, de Gilles Grangier, Une robe noire pour un tueur, de José Giovanni), voire au détective privé (Il faut vivre dangereusement, de Claude Makovski), ou au juge (La Banquière, de Francis Girod) : « Un jour je suis le gendarme, un jour je suis le voleur. » On se souvient de lui aussi en prisonnier d’un stalag (Le Caporal épinglé, de Jean Renoir, 1962), écrivain impliqué dans un meurtre (Les Seins de glace, de Georges Lautner, 1974), écrivain alcoolique (Descente aux enfers, de Francis Girod, 1986), trafiquant raciste (L’Etat sauvage, de Francis Girod, 1978), amant dont s’éloigne Romy Schneider (Une histoire simple, de Claude Sautet, 1978), vétérinaire harcelé par une inspectrice des impôts (Signes extérieurs de richesse, de Jacques Monnet, 1983), flic macho tiraillé par le désir (Sale comme un ange, de Catherine Breillat, 1991), industriel pied-noir (L’Autre côté de la mer, de Dominique Cabrera, 1996), sans oublier le personnage de Jacky Pic, le beauf retraité de Melun, amateur de pastis en tongs, abonné à l’emplacement 17 aux Flots Bleus de Pyla-sur-mer (Camping, de Fabien Onteniente, 2006).
Lire aussi « Camping 3 » : ragoût rance aux Flots bleus

Ses rôles, il les choisit au feeling, sans jamais se poser « la question de la reconnaissance », et sans aucun plan de carrière. Il refusera ainsi le rôle porteur, finalement tenu par Philippe Léotard, dans La Balance, de Bob Swaim, parce qu’il vient de faire La Guerre des polices et ne veut pas se spécialiser dans le polar. Il arrête aussi de jouer Le Dîner de cons au théâtre en plein triomphe, afin d’honorer ses contrats de cinémas ; Francis Veber lui en voudra tellement qu’il s’opposera à ce qu’il reprenne son rôle dans le film (Thierry Lhermitte en héritera). S’il joue le père de Vic/Sophie Marceau, l’ado dans La Boum, de Claude Pinoteau, en 1980, c’est parce qu’il pense qu’il aimerait être le spectateur d’une telle comédie, et que s’il avait eu une fille, il l’aurait élevée de la même manière que celle que professe son personnage fictif dans le film.
Humilié et blessé

Au summum de ses prestations figurent sans doute Daniel, le vendeur de voitures d’Un éléphant ça trompe énormément et de Nous irons tous au paradis, aux côtés de Jean Rochefort, Guy Bedos et Victor Lanoux, avec cette scène réellement vécue au temps du Conservatoire, Belmondo, Marielle et Rochefort en complices : avec ses potes, il fait semblant d’être aveugle dans une brasserie, canne blanche brandie en arme de destruction prétendument passive (Brasseur aime la déconnade, bien bouffer, lever le coude…).

Restent aussi, sans aucun doute, ses deux collaborations avec Jean-Luc Godard : dans Bande à part d’abord, en 1964, l’histoire de deux voyous (lui et Sami Frey) amoureux d’Anna Karina, avec la fameuse visite record de la Grande Galerie du Musée du Louvre parcourue en courant en 9 minutes 43 secondes. Et la danse madison scandée dans un café, devant un juke-box. Godard disait alors de lui : « Claude Brasseur a l’innocence et la folie des enfants lorsqu’ils jouent aux billes ou à la guerre. C’est-à-dire à la fois la brutalité nécessaire et la candeur suffisante. »

En 1985, Brasseur est pilote de ligne, en passe de séparation avec Nathalie Baye qui en pince pour Johnny Hallyday, dans Détective. Peut-être son rôle le plus touchant, intériorisé, blessé. Une épreuve. Car durant le tournage, Godard se conduit mal avec lui, l’humilie : « Mon pauvre Claude, lui dit-il, il y a vingt ans tu avais encore quelques qualités, maintenant t’as tout perdu. Il ne te reste plus rien du tout. » Godard enfonce le clou dans les Cahiers du cinéma : « Claude est un bon acteur mais surévalué, qui ne sait plus ce qu’il doit faire, qui ne fait que de mauvais films… » (n° 373, juin 1985). L’acteur a la dignité de réagir positivement : « Quand on se fait traîner dans la merde, on est secoué et ça nettoie. »

Au revoir l'artiste, et soit remercié, va rejoindre tout ceux qui t'ont côtoyé, au revoir l'artiste.
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Message par JiDé » lun. 18 janv. 2021 19:00

Jean-Pierre Bacri


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L'acteur et réalisateur Jean-Pierre Bacri est décédé à l'âge de 69 ans, ce lundi 18 janvier 2021, Il était atteint d'un cancer.

L'acteur Jean-Pierre Bacri, figure du théâtre et du cinéma français, est décédé à l'âge de 69 ans, a-t-on appris ce lundi 18 janvier. Il souffrait d'un cancer et s'est éteint "en début d'après-midi", à Paris, a fait savoir son agente Anne Alvares-Correa. Celui qui était également réalisateur, était connu pour ses rôles dans Cuisine et dépendances (1992), Le Goût des autres (1999), Le sens de la fête (2017), ou encore Didier (1997).

Il laisse derrière lui une carrière longue de plus de 40 ans, marquée notamment par sa grande complicité avec celle qui a en partie partagé sa vie dans le privé, Agnès Jaoui. Célèbre dans le cœur des Français pour ses rôles d'anti-héros râleurs et désabusés, mais profondément humains, il occupait une place de choix auprès du public.
Les "Jacri"

Jean-Pierre Bacri a été récompensé cinq fois aux César, où il a reçu quatre fois le trophée du meilleur scénario avec Agnès Jaoui, pour Smoking/No Smoking, Un air de famille, On connaît la chanson et Le Goût des autres, et une fois celui du meilleur acteur dans un second rôle pour On connaît la chanson.

Le comédien et auteur confiait il y a quelques années ne pas aimer les héros. "Je ne crois pas aux types éclatants de bonheur" : "traquer le vécu, la sobriété, la pudeur", "refuser la tricherie", est une profession de foi. Très vite, les "Jacri" - comme les surnommait Resnais - ont mis en commun leur humour acide et leur don d'observation pour écrire à quatre mains.


J'aurais pu écrire
Image Charlesrevient Il y a 10 heures - La Dépêche

Un acteur, un réalisateur que j'adorais, pourvu d'un très grand talent, un physique atypique qui va manquer à la profession, me manquer.
Toujours un grand moment de le voir au cinéma, à la télévision.
Une pensée à ses proches.
Merci à vous monsieur BACRI pour tous ces bons moments passés ensemble.
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Message par JiDé » sam. 18 juin 2022 11:03

Jean-Louis Trintignant




Jean-Louis Trintignant


Acteur discret, Jean-Louis Trintignant a joué les jeunes premiers romantiques, rivalisant avec Delon et Belmondo, mais aussi les sombres cyniques.

Il est devenu, devant la caméra des plus grands réalisateurs, un personnage emblématique du cinéma des années 1960 et 1970. Pour le reste, il a entretenu le mystère...

Réalisation : Alexis de La Fontaine (France, 2017)
Présentation : Laurent Delahousse.
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Message par JiDé » mar. 19 juil. 2022 13:53

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Dani
________________________________

La chanteuse et comédienne Dani, connue pour son rôle dans "La Nuit américaine", est décédée à l'âge de 77 ans.





Dani - Ce n'est rien - 2003




Dani - La machine - 1966





Dani - Côté cour - 2005


souvenirs d'un autre temps dont je fais partie, au revoir Dani.
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Message par JiDé » jeu. 1 déc. 2022 14:19

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Christine McVie
________________________________

Christine McVie, chanteuse de Fletwood Mac, est décédée à 79 ans après une courte maladie. Photo Steven Ferdman / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP - AFP





Fleetwood Mac - Little Lies - 1987




FLEETWOOD MAC - SONGBIRD - 1976 - (Christine McVie) - 2002 REMASTER



Une voix extraordinaire, un timbre exceptionnelle, de merveilleux moments, au revoir et merci Christine.
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Message par JiDé » ven. 20 janv. 2023 14:17

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David Crosby
________________________________

L’artiste de folk rock David Crosby, du supergroupe Crosby, Stills, Nash & Young, est mort à 81 ans


Le Monde avec AFP
Publié aujourd’hui à 00h49, mis à jour à 04h23
Extrait

Rare survivant d’une génération disparue


Avec sa guitare et sa moustache, David Crosby était la jeune Amérique des années 1960-1970, entre riffs rock folk et paradis artificiels : David Crosby, cofondateur des Byrds avant de rejoindre le supergroupe Crosby, Stills, Nash & Young, s’était relevé de ses excès pour relancer une carrière solo.

Avec cinq albums depuis 2014, le Californien aux longs cheveux blancs avait entamé une renaissance remarquée par la critique, saluant sa voix claire préservée du tabac, lui qui a pourtant touché à tant de drogues, rare survivant d’une génération disparue bien avant lui.

« Je ne sais pas pourquoi je suis vivant, alors que Jimi [Hendrix] ne l’est pas, que Janis [Joplin] ne l’est pas…, s’étonnait-il auprès du magazine Rolling Stone en 2014. J’ai eu de la chance. »





Crosby, Stills, Nash & Young - Ohio - 1971


https://www.lemonde.fr/disparitions/ar ... _3382.html

Rien que du bon à dire, un grand bonhomme qui nous à quitté
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